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Dès demain, la Première Ministre présentera le texte de la réforme des retraites devant l’Assemblée Nationale. Ces derniers jours, elle a pris le temps de recevoir les partenaires sociaux. Mais pour autant, les discussions face aux parlementaires s’annoncent très animés. De son côté, la population attend ces évolutions avec angoisse. Âge légal de la fin de carrière, montant minimum des retraites… de nombreuses zones d’ombres persistent. À quoi doit-on s’attendre ? Qui aura droit au minimum retraite ? On vous explique tout.
De l’importance des trimestres
On parle très souvent avec inquiétude de l’âge de départ en retraite. Longtemps fixé à 62 ans, il devrait, après la réforme, passer à 65 ans. Mais le gouvernement s’apprête en réalité à proposer un texte bien plus complexe. D’ailleurs, elle fait suite à la réforme de 2014, qui prévoyait déjà un recul progressif de cet âge. Mais le montant minimum de la retraite fait aussi couler beaucoup d’encre.
Ainsi, de nos jours, les personnes nées après 1973 doivent déjà cotiser 172 trimestres (soit 43 ans), pour obtenir une retraite à taux plein. Bien sûr, s’arrêter avant d’avoir cumulé toutes ces cotisations, reste autorisé. Il faut cependant s’attendre à une décote. Cela signifie que les personnes qui arrêteront leur carrière avec moins de 172 trimestres ne toucheront pas le montant maximal de leur retraite.
Dans le même temps, le président Emmanuel Macron a promis que le montant minimum de la retraite augmenterait à 1200 euros. Pour l’heure, la cheffe du gouvernement se montre plus nuancée. « Nous aurons ce débat à l’Assemblée et au Sénat, mais la priorité, c’est que ceux qui travailleront plus bénéficient de cette retraite minimum à 85% du Smic. » Mais du côté des Républicains, les députés préparent déjà un amendement. L’objectif ? Garantir un seuil minimum de 1200 euros, pour les retraités actuels et ceux de demain.
Minimum retraite : à quoi faut-il s’attendre quand on a très peu travaillé ?
Le modèle familial français a longtemps gardé un fonctionnement traditionnel. Dans les années 1960, occuper le rôle de mère au foyer n’avait rien d’étonnant. Mais depuis quelques années, voir les parents au travail a fini par devenir la norme. Mais quel montant minimum peut-on percevoir lorsqu’on a très peu travaillé dans sa vie ?
Il existe heureusement d’autres façons de cotiser. On peut effectivement cumuler jusqu’à 4 trimestres par an quand on travaille à temps plein. Mais vous avez aussi droit à des trimestres dans les cas suivants :
- Avoir le statut de proche aidant (AJPA).
- Avoir une allocation destinée à la présence parentale (AJPP).
- Percevoir un complément familial (uniquement si vous avez trois enfants ou plus).
- Bénéficier d’une indemnité (durant les trois premières années de votre enfant).
- S’occuper d’un enfant ou adulte en incapacité à plus de 80 %.
Dans ces situations, vous pouvez tout à fait acquérir des trimestres. Et donc cotiser pour votre retraite, même si vous n’exercez pas de travail. Néanmoins, si vous n’atteignez pas le nombre de trimestres requis, votre retraite restera au minimum. En effet, si vous ne bénéficiez pas d’un taux plein, il faut s’attendre à une pension très faible, de quelques centaines d’euros. De plus, sachez que, si vous vivez en couple, les ressources de votre conjoint entrent dans le calcul. Ainsi, s’il a déjà de hauts revenus, vous n’aura pas droit à une grosse somme chaque mois.