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Pour certaines personnes, la fin de carrière fait rêver. Ainsi, ils ont de nombreux projets de vie comme des voyages, prévus pour la retraite. Mais pour d’autres, arrêter de travailler n’a pas que des bons côtés. Baisse du niveau de vie, vie sociale à l’arrêt… Pour quitter votre emploi en douceur, la retraite progressive reste la solution idéale. Elle permet de percevoir (en partie) sa pension, tout en ralentissant le rythme au travail. On vous explique tout.
Qui peut demander une retraite progressive ?
Pour pouvoir prétendre à ce dispositif, il faut remplir plusieurs critères :
- Avoir 60 ans ou plus.
- Avoir cotisé plus 150 trimestres ou plus.
La réforme progressive s’adresse ainsi aux salariés du privé. Et pour cause : en prenant de l’âge, certaines personnes ont besoin de plus de repos. À 60 ans, une activité professionnelle peut s’avérer plus rude qu’à 30 ans.
Or, avec la retraite progressive, vous pouvez réduire votre temps de travail. D’après l’URSSAF, la durée inscrite sur votre contrat doit se situer entre 40 % et 80 % d’un emploi à temps plein. Si votre salaire baisse en conséquence, vous pourrez simultanément percevoir votre pension.
« Par exemple : pour un salarié qui travaille à 70 % d’un temps complet, la fraction de pension qui lui sera versée au titre de la retraite progressive sera égale à 30 % de la pension entière à laquelle il a droit, à cette date. »
Autre bonne nouvelle ? Vous pouvez continuer à cotiser pour bonifier le montant définitif de votre retraite. D’après la Sécurité Sociale,
« lorsque vous prenez votre retraite définitive, le montant est recalculé. »
Pourquoi le gouvernement remet ce dispositif en pleine lumière ?
Avec la réforme des retraites qui arrive, l’emploi des seniors reste une question capitale pour le pouvoir exécutif. Selon Olivier Dussopt, la retraite progressive pourrait donc jouer un rôle clé suite aux changements qu’implique ce nouveau texte.
« Pour qu’elle puisse réussir, cette réforme doit assurer le relèvement du taux d’emploi des seniors.«
En effet, comme nous l’avons rappelé, la retraite progressive demeure peu utilisée par les salariés. De plus, 35 % des personnes ayant entre 60 et 64 ans restent sans emploi. Le Ministre du Travail estime donc que :
« faciliter l’accès à la retraite progressive »
constitue une piste intéressante.
Du côté des syndicats, le discours semble plus nuancé. Ainsi, Claude Wagner, de la CFDT retraités, rappelle que ce dispositif n’a rien d’automatique.
« Il faut l’accord de l’employeur pour travailler à temps partiel. Par ailleurs, le salarié a le droit de demander à l’entreprise de cotiser pour sa retraite, comme s’il était à temps plein. Ce que certains employeurs refusent. »
Ainsi, en 2021, seules 12 000 départs en retraite progressive ont pu avoir lieu. Le nombre total des bénéficiaires du dispositif ne s’élevait alors qu’à 22 600. Pour l’heure, cette mesure exclut les agents de la fonction publique. Une situation à laquelle Olivier Dussopt compte bien remédier.
« Nous voulons ouvrir la retraite progressive à la Fonction publique. »
Du côté du syndicat FO fonctionnaire, cette perspective rencontre un certain enthousiasme.
« La retraite progressive permettrait d’atténuer la pénibilité. Nous y sommes donc favorables. (…) Aujourd’hui, quand vous travaillez auprès des usagers, vos conditions de travail peuvent être très difficiles. »