Retraite : comment augmenter votre nombre de trimestres cotisés ?

Ces temps-ci, la réforme va changer la quantité de trimestres nécessaires pour une retraite à taux plein.

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En France, le système permet aux travailleurs de prendre une retraite bien méritée après avoir exercé toute une vie. Mais pour bénéficier d’une pension à taux plein, il faut avoir cumulé un certain nombre de trimestres. Ces règles existaient déjà auparavant. Mais après la réforme, la durée des cotisations va passer à 172 trimestres, soit 43 années. Bien sûr, cela implique d’avoir mené une activité professionnelle tout au long de sa vie. Néanmoins, il existe d’autres façons de valider des trimestres. Voici les situations qui donnent lieu à une majoration de vos cotisations.

Retraite : les règles vont changer en accéléré

Auparavant, la réforme Touraine prévoyait de faire passer la durée de cotisation à 172 trimestres dès 2035. Mais avec la nouvelle réforme du gouvernement, cet allongement entrera en vigueur dès 2027. En résumé, les changements déjà prévus pour notre retraite, vont arriver plus tôt.

Travailler 43 ans permettra de débloquer une pension à taux plein. Cependant, tout le monde n’a pas la même carrière professionnelle. Certains entrent dans la vie active dès 16 ou 18 ans. En revanche, d’autres font d’abord de longues études. Ainsi, ils ne travaillent à taux plein qu’à partir de 21 ou 22 ans. Dans ces conditions, les 172 trimestres, nécessitent de ne prendre sa retraite qu’après 64 ou 65 ans.

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Et très souvent, les aléas de la vie peuvent nous conduire à réduire ou cesser notre activité professionnelle. Enfants, handicap, maladie… de nombreuses situations ont un impact sur nos carrières. Néanmoins, elles représentent aussi une opportunité de valider des trimestres pour notre retraite.

Valoriser les expériences des jeunes

Avant de faire leur vraie entrée dans la vie active, les lycéens et étudiants ont déjà des activités qui comptent pour leur avenir. Si vous avez suivi des études, vous pouvez ainsi déclarer vos stages. Ils donnent lieu à l‘acquisition de trimestres supplémentaires. Même chose, si vous avez choisi une filière en alternance. Dans ce cas, le travail en apprentissage pourra compter dans vos droits à la retraite.

Enfin, les étudiants le savent bien : il faut parfois se serrer la ceinture pour financer son cursus. Bien sûr, il existe des aides du CROUS ou la CAF. Mais très souvent, les plus modestes doivent cumuler études et travail. Il peut s’agir d’emplois saisonniers. Ils permettent aux jeunes de gagner de l’argent durant l’été ou les vacances scolaires. Dans d’autres cas, il s’agit d’emploi étudiant, à temps partiel. Donner des cours de soutien, garder des enfants ou faire le service après les cours… Toutes ces activités professionnelles peuvent aussi vous permettre de cotiser pour votre retraite.

Chômage et retraite

Souvent pénible et involontaire, la recherche d’emploi peut aussi vous permettre de valider des trimestres. Surtout si vous avez perçu des allocations chômage. Le site service public reste très clair sur le sujet.

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« Les périodes de chômage indemnisé sont prises en compte par l’Assurance retraite de la Sécurité sociale dans le calcul de votre durée d’assurance retraite. »

Pour savoir si vous faites partie des personnes éligibles, voici la liste des allocations qui permettent de cumuler des trimestres :

  • Allocation spéciale du Fonds national de l’emploi (AS-FNE)
  • Allocation chômeurs âgés (Aca)
  • Allocation versée dans le cadre d’un congé de reclassement ou d’une cellule de reclassementAllocation d’aide au retour à l’emploi (ARE)
  • Allocation de solidarité versée par l’Assurance chômage – ASS, AER
  • Allocation de conversion dans le cadre d’un congé de conversion
  • Allocation de sécurisation professionnelle (ASP)

Ces périodes vous permettent d’obtenir un trimestre pour 50 jours de chômage. Aussi, vos droits à la retraite tiennent aussi compte des petits passages à vide qui peuvent traverser votre carrière.

S’occuper de ses proches

En effet, outre le travail, la parentalité peut aussi représenter une belle occasion de valider des trimestres. Bien sûr, tout dépend du nombre d’enfants que vous avez eues. Mais aussi de la durée de vos différents congés parentaux. Lorsqu’un enfant souffre d’une maladie ou d’un handicap, le parent qui reste au foyer pour s’occuper de lui a aussi des droits. Il peut alors cumuler des trimestres auprès de l’AVPF, pour sa retraite.

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En outre, si votre enfant a un handicap, vous pouvez obtenir une majoration de 8 trimestres. Et si vous mettez votre carrière de côté pour aider un proche devenu dépendant, vous pouvez aussi valoriser ces périodes. L’assurance retraite a donné de nombreux détails sur cette situation.

 » L’un des cas les plus fréquents est l’aide aux ascendants : vous avez des parents vieillissants, qui sont peut-être éloignés de vous géographiquement, et dont l’autonomie ou l’état de santé devient préoccupant et nécessite une attention particulière. Ils rencontrent par exemple des difficultés au quotidien (ménage, démarches administratives, suivi santé…), sont isolés socialement, leur mobilité est réduite, ils vont être hospitalisés ou reçoivent des soins nécessaires à domicile. »

Santé et retraite

Pour mener à bien une carrière, il vaut mieux rester en forme. Cela dit, une maladie ou un incident pour toujours survenir. Si vous avez dû cesser de travailler, suite à un arrêt maladie, vous n’avez pas cotisé sur ces périodes. Néanmoins, vous pouvez toujours en tirer des trimestres, d’après l’assurance retraite.

 » Lorsque vous cessez votre activité pour cause de maladie, accident du travail ou maladie professionnelle, vous ne cotisez pas pour votre retraite. Cependant, un trimestre sans salaire est reporté sur votre relevé de carrière tous les 60 jours d’indemnisation par votre caisse primaire d’assurance maladie (Cpam). Ces trimestres sont limités à 4 par année civile. »

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En outre, certaines personnes peuvent aussi se retrouver en incapacité permanente à 66 % ou plus, votre rente permet de cumuler des trimestres. Là encore, l’Assurance retraite reste très claire.

 » Pendant les périodes d’invalidité, vous ne cotisez pas pour votre retraite. Cependant, si vous êtes assuré social, cette période peut vous permettre de valider des trimestres pour la retraite. Un trimestre est validé pour chaque trimestre civil qui comprend 3 mensualités de paiement de la pension d’invalidité. Avant le 1er octobre 1986, un trimestre est validé pour chaque trimestre civil qui comprend le paiement de la pension d’invalidité. »

Pour gagner plus de trimestres avant la retraite, sachez que le service militaire ou travaux d’utilité publique comptent aussi. Vous pouvez également racheter des trimestres, mais ils restent très chers. Enfin, si vous n’avez pas d’autres choix, vous pourrez toujours continuer à travailler… plus longtemps.

Sources : midilibre.fr

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