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Inflation, crise de l’énergie, ruptures de stock, depuis quelque temps, le pouvoir d’achat des Français fait grise mine. Et les choses ne semblent pas sur le point de s’arrêter. En effet, chez les particuliers comme les professionnels, cette crise a des effets en cascade. Ainsi, les tarifs de l’électricité comme du gaz ont connu une hausse sans précédent. Mais cette désormais, la facture d’eau risque aussi de s’alourdir. À quoi s’attendre ? Et pourquoi une telle augmentation ? Voici un point récapitulatif, afin que vous puissiez y voir plus clair.
La facture d’eau explose en France
Les prix peuvent varier d’une commune à l’autre. Néanmoins, les usagers ont tous pu faire un constat similaire. Ainsi, à Nantes, les élus ont dû trouver des solutions innovantes pour éviter de pénaliser les administrés. Pour réduire la facture d’eau, ils ont donc opté pour une réduction du tarif abonnement, et une augmentation des coûts de consommation. Ainsi, les ménages le plus raisonnables resteront plutôt protégés face à cette augmentation.
Mais à Rennes, Eau de bassin Rennais (collectivité) a dû revoir ses tarifs à la hausse. Les usagers doivent alors s’attendre à une facture d’eau plus importance, de près d‘1,50 euro par mois. Même constat dans les villes rattaché au syndicat de l’eau de l’Anjou. Dans ces communes, la facture d’eau grimpera de 1 % à 18 %. En effet, la collectivité a dû répercuter l’inflation sur les tarifs en vigueur.
Comment expliquer cette situation ?
Ces derniers temps, de nombreux professionnels ont pris la parole pour médiatiser les dégâts des tarifs de l’énergie. Ainsi, certains artisans bouchers et boulangers ont manifesté face à des frais d’électricité devenus intenables.
Même les grands groupes, comme Cofigeo (Panzani, Garbit…) ont dû revoir leurs activités face aux prix de l’énergie. Ces frais, en plus des tarifs des matières premières, nourrissent l’inflation sur de nombreux produits. Il en va de même pour notre facture d’eau.
Ainsi, les collectivités et syndicat en charge de traitement de l’eau ont recours à des équipements. Or, ceux-ci peuvent s’avérer très énergivore. Ces entités se retrouvent alors avec des frais de fonctionnement bien plus élevés qu’auparavant. Ainsi, la direction de l’Eau du Bassin Rennais confirme ces difficultés.
« La facture d’électricité annuelle est multipliée par 3,5, elle va passer de 2 millions d’euros en 2022 à 7 millions d’euros en 2023. »
Face à cette situation, augmenter la facture d’eau reste la solution la plus simple. Mais il existe aussi une autre cause à ce problème. En effet, chacun se souvient de la canicule que nous avons traversé en 2022. Ces températures extrêmes ont aussi donné lieu à des sécheresses inédites. Matthieu Sorel, climatologue à Météo France rapporte un important déficit de pluie survenu l’été dernier « de l’ordre de 25 %. » D’après lui, le mois de juillet 2022 est resté :
» extrêmement sec, avec un énorme déficit de précipitations : – 85 %. »
Dans ces conditions, les collectivités considèrent que réduire la facture d’eau n’a rien d’une bonne idée. Dans les Côtes-d’Armor, les responsables des syndicats de traitement de l’eau estiment que cela n’enverrait pas un bon message.
» Au vu de la situation de l’eau, baisser le prix aurait été un mauvais signal. »
Dans l’agglomération de Vannes, les élus ont fait le choix de la convergence tarifaire. L’objectif ? Harmoniser les prix entre toutes les communes du territoire, et supprimer les disparités quant à la facture d’eau.