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1er septembre 2023Le gouvernement a enfin officialisé le contenu du texte sur le projet de réforme des retraites. Cette réforme a pour but de garantir l’équilibre du système de retraite. Cette dernière modifiera beaucoup de choses à partir du 1er septembre 2023. On vous dit tout.
Changement de l’âge légal de départ à la retraite
À compter du 1er septembre 2023, l’âge légal de la retraite ne sera plus à 62 ans. Elle sera relevée de trois mois par an pour atteindre 64 ans en 2030. Pour obtenir une pension à taux plein, les salariés doivent avoir cotisé 172 trimestres soit 43 ans de cotisations.
La réforme des retraites 2023 accélère l’application de la réforme Touraine. Cette dernière visait à prolonger les durées de cotisations sur 43 ans d’ici 2035.
« Nous n’irons pas plus loin que les 43 ans de cotisation, mais nous atteindrons cette cible plus vite », a déclaré la Première ministre, Élisabeth Borne.
Les personnes nées entre septembre et décembre 1961 seront les premières concernées par la réforme des retraites. Au 1er septembre 2023, l’âge légal de départ à la retraite sera de 62 ans et 3 mois. Ces personnes devront avoir cotisé pendant 42 ans et 3 mois pour obtenir une retraite complète.
Si vous êtes né en 1962, vous pourrez partir à la retraite à l’âge de 62 ans et 6 mois. Vous devez rajouter trois mois supplémentaires si vous êtes de la génération 1963. Vous devez cotiser 170 trimestres soit 42 ans et 6 mois.
Les personnes nées en 1965 pourront partir à la retraite à l’âge de 63 ans et 3 mois. Ces personnes sont les premiers à devoir cotiser 43 ans de trimestre s’ils veulent percevoir une retraite sans décote.
Les personnes nées à partir du 1er janvier 1968 partiront à la retraite à l’âge de 64 ans. Si c’est votre cas, vous devez aussi cotiser pendant 43 ans pour obtenir une retraite à taux plein.
Quelles sont les autres modifications à partir du 1er septembre 2023?
La réforme des retraites revalorise le minimum de pension à 85 % de la valeur du SMIC. Cela représente à peu près 1 200 euros. Selon le gouvernement, cette augmentation va concerner environ 2 millions de petites retraites.
À l’adoption de la réforme, la plupart des régimes spéciaux actuels seront supprimés par « équité ». La fin des régimes spéciaux ne s’appliquera qu’aux nouveaux entrants dans le monde du travail qui sont affiliés au régime général.
La suppression des régimes spéciaux concerne les nouveaux recrutés :
- de la RATP
- dans la branche industries électriques et gazières (EDF, etc.)
- à la Banque de France
De même pour les nouveaux clercs de notaire et les membres du Conseil économique, social et environnemental (CESE).
D’après l’annonce de la locataire de Matignon, le gouvernement a maintenu le dispositif de carrières longues. Les modalités des carrières très longues ont même été dévoilées. Si vous avez commencé à travailler dès votre jeune âge, vous pourrez partir à la retraite avant vos 64 ans.
Ceux qui ont commencé à travailler à l’âge de 14 ans pourront prendre la retraite dès leur 58e anniversaire. Si vous avez commencé à travailler à 16 ans, vous pourrez partir à la retraite à 60 ans.
Quid de la décote et des pénibilités ?
Même après la réforme, les retraités n’auront plus à subir une décote sur leur pension quand ils auront 67 ans. Cette réduction va s’annuler quel que soit le nombre de trimestres qui manque. Cela concerne les futurs retraités et ceux qui sont déjà à la retraite.
Le gouvernement renforcera le suivi médical pour les travailleurs qui travaillent dans des conditions pénibles. Ils pourront prendre un départ anticipé à l’âge de 62 ans. Un fonds d’investissement d’un milliard d’euros s’instaurera pour la prévention de l’usure professionnelle.
Après la réforme, 4 personnes sur 10 pourront partir à la retraite plus tôt. Ces personnes n’auront pas à travailler jusqu’à 64 ans grâce au dispositif de retraite anticipée.
La réforme des retraites veut améliorer le pouvoir d’achat des personnes qui ont travaillé toute leur vie. Elle veut aussi prendre en compte toutes les situations professionnelles.
« Nous l’avons dit, nous voulons préserver notre système de retraite par répartition, c’est-à-dire un système où ceux qui travaillent financent les pensions des retraités », a expliqué Élisabeth Borne.