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Ces dernières années, avec l’influence des stars comme les membres de la famille Kardashian, la chirurgie esthétique s’est vulgarisée. En effet, de plus en plus de femmes y ont recours afin de gommer des complexes. Seulement voilà, il arrive que certaines d’entre elles en abusent, quitte à prendre de gros risques. Et ce, dans le but d’obtenir « le corps parfait » ou de ressembler à leurs stars préférées. C’est ce que va montrer le prochain numéro de « Zone Interdite », diffusé sur M6 ce dimanche 15 janvier.
Modifier la couleur de ses yeux
L’équipe de l’émission a effectivement décidé de suivre certaines femmes qui ont décidé de recourir à la médecine esthétique. Et ce, pour des raisons qui sont propres à chacune d’entre elles.
Pour Shérine, tout juste âgée de 22 ans, son objectif est notamment de ressembler à Rihanna. Pour cela, la jeune femme a décidé de pratiquer une chirurgie esthétique pas très appelée kératopigmentation. Elle est décrite par « Zone Interdite » comme un « tatouage de la cornée ».
Pour information, cette intervention a été réalisée en France pour la première fois il y a 10 ans, par le Dr Francis Ferrari, chirurgien ophtalmologue. Interviewé par le Journal des femmes sur cette opération, le spécialiste a notamment précisé :
« Cette technique est inspirée du tatouage de la cornée, qui existe depuis 2000 ans. Galien, un médecin grec de l’Antiquité, la pratiquait pour pigmenter les yeux « malades » avec de l’encre de Chine. J’ai combiné la technique de tatouage de la cornée à celle du laser en créant la kératopigmentation pour colorer les yeux sains. »
En gros, l’opération consiste à se faire injecter du pigment, dont la couleur est spécialement conçue à la demande du client, dans la cornée. Pour ce faire, le chirurgien crée un petit tunnel dans cette partie de l’œil, et ce, grâce à un laser.
Zone Interdite : une patiente satisfaite
Comme l’explique Ophélie Meunier en voix-off, dans le monde, seul une dizaine d’ophtalmologues osent pratiquer cette intervention.
Bien évidemment, cette opération, bien qu’elle présente « 100% de résultats positifs », comme le souligne le Dr Francis Ferrari, n’est pas sans risques. Ce dernier souligne :
« Les complications graves sont les mêmes que pour d’autres opérations, telle que celle de la cataracte » souligne le Dr Ferrari. À savoir ; infections, perte de la vue… »
Néanmoins, le chirurgien ophtalmologue soutient qu’à ce jour, « aucune de ces complications n’a été observée ». Bref, ces risques n’ont visiblement pas dissuadé Shérine de s’offrir la même couleur des yeux que Rihanna. Accompagnée d’une amie, la jeune femme de 22 ans a donc poussé les portes d’une clinique spécialisée. Sous anesthésie locale et devant les caméras de « Zone interdite », elle a subi une kératopigmentation, qui dure environ 45 minutes.
Notons que pour avoir le même regard que l’interprète de « Where have you been », Shérine a dépensé 7500 euros. Et le moins que l’on puisse dire ; c’est qu’elle est satisfaite du résultat. De marrons, ses yeux sont devenus verts.
« Je suis choquée mais j’aime bien, je suis trop contente », s’est-elle exclamée à la fin de l’opération.
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Une patientèle de plus en plus jeune
Tout comme Shérine, beaucoup de jeunes succombent aujourd’hui à la chirurgie esthétique. En effet, dorénavant, les patients de moins 35 ans sont majoritaires dans les cabinets. À l’heure des réseaux sociaux comme TikTok, Instagram, ou encore Snapchat, le culte de l’apparence a atteint son paroxysme. Devenus accros aux filtres, qui glorifient des normes de beauté souvent irréalistes, de plus en plus de jeunes souffrent de dysmorphie.
À cause de ce trouble psychiatrique qui peut avoir d’importantes conséquences dans la vie quotidienne, ils n’hésitent pas à passer sur le billard. Lèvres pulpeuses, pommettes saillantes, mâchoire sculptée et nez microscopique, les demandes sont multiples pour ressembler aux filtres. C’est notamment le cas d’une autre jeune femme que les téléspectateurs pourront suivre dans le prochain numéro de « Zone Interdite ».
En France, d’après un sondage réalisé par YouGov en 2020, 25 % des jeunes de 24-35, veulent céder au bistouri. Selon Michaël Stora, psychologue et psychanalyste, si on continue de banaliser la chirurgie esthétique, dans le futur, les jeunes en seront encore plus dépendants.