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Après des années de travail, la perspective d’un repos bien mérité à de quoi faire rêver. Mais ces dernières semaines, la réforme des retraites fait plutôt grincer des dents. En effet, l’exécutif a officialisé son projet. Il faut donc s’attendre à un recul de l’âge légal de la fin de carrière. Il devrait atteindre 64 ans en 2027. De plus, la durée de cotisation va connaître un allongement, et passer rapidement à 172 trimestres. Néanmoins, la réforme présentée par le gouvernement prévoit aussi quelque changement en ce qui concerne la retraite progressive.
Favoriser l’emploi des seniors
Pour préserver notre système de retraite, Emmanuel Macron estime que les Français doivent travailleur plus tard. Bien sûr, il peut s’agir de repousser la fin carrière. Mais il existe un dispositif pour opérer cette transition en douceur. Il s’agit de la retraite progressive.
Elle permet aux travailleurs de réduire leur activité, tout en percevant une partie de leur pension. Ainsi, cette option peut sembler idéale pour ralentir le rythme tout en continuant à cotiser. Voici un exemple, illustrer le fonctionnement de la retraite progressive. Prenons le cas d’une personne remplissant les conditions (60 ans ou plus, ayant validé au moins 150 trimestres). Vous pouvez demander à votre employeur de passer en temps partiel (entre 40 ou 80 %). Ainsi, si vous travaillez à 50 %, vous toucherez la moitié de votre salaire et la moitié de votre pension.
Cette solution peut aussi vous permettre de continuer à cotiser pour améliorer vos droits à la retraite. Néanmoins, cela suppose que votre employeur ait donné son accord. Ce qui n’a rien d’une certitude.
La réforme va modifier la retraite progressive
Pour l’heure, seuls 23 000 travailleurs bénéficient de ce dispositif. Un chiffre insuffisant d’après le gouvernement. Ainsi, dans le dossier du projet de réforme, l’employeur devra rendre plus de compte en cas de refus d’une retraite progressive. Il devra justifier sa décision par des motifs liés à l’emploi du temps ou à l’activité économique. Mais pas principe, toutes les demandes devront être étudiées.
Pour l’heure, la retraite progressive bénéficie déjà aux salariés, mais aussi aux indépendants. Dans ce cas, ils doivent justifier d’une baisse entre 20 et 60 % de leurs revenus sur les cinq dernières années. Mais après la réforme, cette mesure devrait aussi s’étendre aux fonctionnaires. Une bonne nouvelle pour les agents titulaires. En effet, ils avaient droit à la cessation progressive d’activité. Mais cette possibilité a pris fin en 2011. Ainsi, le retour de la retraite progressive devrait faire des heureux dans le secteur public.
Les retraités estiment que la retraite progressive a des avantages sur le plan financier, mais aussi social. TF1 a pris la peine de rencontré certains bénéficiaires de ce dispositif.
» Ça me permet d’acquérir des trimestres qui me manquaient pour avoir la retraite à taux plein, et puis l’aspect psychologique est énorme. Vous savez, quand vous êtes chef d’entreprise, vous rencontrez une centaine de personnes par jour. Vous vous retrouvez en inactivité, vous n’avez plus de lien social. »
Néanmoins, la retraite progressive ne pourra connaître un essor que les entreprises jouent le jeu. En effet, pour l’heure, l’emploi des séniors reste très insuffisant pour cette solution s’applique à grande échelle.