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Dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020, Delphine Jubillar, une jeune infirmière de Tarn a mystérieusement disparue. Si les policiers n’ont trouvé aucune trace d’elle jusqu’à maintenant, son mari Cédric lui reste le principal suspect. Mis en examen pour homicide volontaire, la maison d’arrêt de Seysses le retient depuis maintenant 18 mois. Le père de famille ne cesse de clamer son innocence et fait tout pour retrouver sa liberté.
Delphine Jubillar, retour sur sa disparition
Au cours de la nuit du 15 au 16 décembre 2020, Delphine Jubillar a disparu. Le matin du 16 décembre, Cédric Jubillar appelle la police et signale la disparition de sa femme. Elle aurait, selon lui, quitté le domicile familial à pied entre 23h et 4h du matin, heure à laquelle il a été réveillé par les pleurs de leur bébé.
Depuis cette disparition, les policiers font de leur mieux pour retrouver la jeune infirmière de Tarn. Ce n’est pas tout ! Deux jours seulement après la mystérieuse disparition, la gendarmerie d’Albi lance un appel à témoins. Sans compter qu’une enquête s’ouvre et traitée comme « disparition inquiétante ».
À une semaine de la disparition de Delphine Jubillar, le 23 décembre 2020, gendarmes et bénévoles se sont retrouvés à Cagnac-les-Mines pour mener une recherche citoyenne. Ainsi, près de 1800 personnes se mobilise pour ratisser les bois environnants, aux côtés de maîtres-chiens et de militaires spécialisés. Cédric Jubillar fait partie de l’effectif et reste en retrait.
Le soir de Noël, les gendarmes ont effectué une perquisition au domicile du couple Jubillar. Le 24 décembre 2020, ils perquisitionnent le domicile pour tenter de trouver des éléments susceptibles de corroborer la thèse désormais privilégiée du crime. La fouille, qui s’est déroulée sous les yeux de Cédric Jubillar, n’a pas permis de mettre en évidence d’indices ou d’éléments probants.
Cédric Jubillar, principal suspect
Cédric Jubillar, le mari de Delphine Jubillar se trouve être le principal suspect. En effet, pour la famille et les proches, rien n’explique le départ volontaire et soudain de Delphine Jubillar en abandonnant sa progéniture qu’elle chérissait tant.
Pourtant, à plusieurs reprises le père de famille clame son innocence par l’intermédiaire de ses avocats. Des efforts qui furent vain puisque de nouveaux éléments ne cessent de jouer en sa défaveur.
Le jour de la disparition de Delphine Jubillar, les gendarmes de la Section de recherches de la section de recherche de Toulouse ont analysé le podomètre du présumé coupable. L’expertise de l’IRCGN (Institut de recherche criminelle de la gendarmerie) précise que l’utilisateur de l’application ne se voit pas dans l’obligation de le démarrer pour qu’il fonctionne.
L’application n’a enregistré «que 46 pas entre 3h53 et 4 heures. 255 pas pour la tranche 4h-5h », soit de petits déplacements. Aller aux toilettes équivaut en moyenne à une quarantaine de pas. Cela contredit les dires de Cédric Jubillar puisque celui-ci a avoué avoir cherché son épouse disparue dans la nuit, comme il l’avait affirmé aux gendarmes peu après sa disparition.
Cédric Jubillar : son point faible, son téléphone
Il est à rappeler que Cédric Jubillar n’a éteint son téléphone que deux fois durant l’année 2020. Il utilise le petit appareil plusieurs fois, de ce fait. Selon les informations, il l’a allumé vers «3h50 et après le visionnage d’une vidéo d’une site de rencontres Badoo pendant plus d’une minute, va tenter de joindre Delphine entre 3h54 er 3h57, en vain ».
Ensuite, il a échangé de nombreux messages avec une amie de Delphine et après avoir appelé la police vers 4h du matin, il va passer des appels frénétiques au numéro de la mère de ses enfants.
« 150 appels jusqu’à 8h12 », a rappelé une source.
De quoi étayer le fait que le peintre-plâtrier n’a pas eu à se séparer de son smartphone et que par conséquent, le podomètre pouvait bien calculer le nombre réel de pas qu’il a fait.
Delphine Jubillar : son mari bientôt libéré ?
Quoi qu’il en soit, étant donné le nombre de soupçons contre lui, le mari de Delphine Jubillar est mis en examen. Cela fait maintenant 18 mois qu’il est retenu à la maison d’arrêt de Seysses.
Alors que le juge ordonnait son maintien en détention après une reconstitution en décembre dernier, il a « aussi ordonné une mise à jour de l’enquête de faisabilité pour vérifier l’état du logement dans lequel Cédric Jubillar pourrait être hébergé s’il recouvre la liberté sous condition ».
Dans un premier temps, un ami de Cédric Jubillar avait alors accepté de lui prêter une maison située en Ariège. Une offre qui lui permettait d’envisager de quitter la prison et de se voir placé à résidence avec un bracelet électronique.
Or, le service pénitentiaire d’insertion et de probation (SPIP), qui avait rendu un avis négatif après son inspection, avait en fait visité le mauvais appartement. Dans son rapport, le service avait indiqué la présence de « gravats et détritus ». Un signalement qui avait rendu furieux les avocats de Cédric Jubillar. Par ailleurs, le propriétaire du studio d’environ 25 mètres carrés avait assuré qu’il était « parfaitement habitable ».
Selon les informations de La Dépêche du Midi, un retour des services pénitentiaires sur place a eu lieu vendredi 13 janvier pour inspecter l’appartement. Une expertise sur l’état de l’appartement et son accessibilité au réseau téléphonique se tiendra pour le début du mois de février.