Indemnités carburants : vous pouvez peut-être bénéficier de ces aides

Depuis le 16 janvier, les Français peuvent réclamer leurs indemnités carburants. Mais il existe aussi d'autres aides pour les conducteurs.

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En quelques mois, le pouvoir d’achat des Français a beaucoup reculé. Et pour cause, l’inflation a atteint 5,9 % de mois dernier. Et la hausse des prix a touché de nombreux secteurs. Pour les automobilistes, les tarifs pratiqués en stations-services représentent un sacré coup dur. Aussi, tout au long de l’année 2022, l’État a tenté de limiter la casse en proposant des ristournes sur l’essence et le gazole. Néanmoins, ce dispositif ne devait pas durer éternellement. Désormais, les indemnités carburants ont pris le relais. Mais que faire si vous ne faites pas partie du public éligible à ce coup de pouce ? On fait le point tout de suite.

Indemnités carburants : Pourquoi n’ai-je pas droit à ce chèque ?

Annoncé en décembre dernier, par Elisabeth Borne, ce dispositif doit se substituer aux remises appliquées ces derniers mois par le gouvernement.

 » Ça représente une remise de l’ordre de 10 centimes par litre si vous faites 12.000 km par an, la moyenne de ce que font les Français en une année. Ce dispositif sera doté d’une enveloppe d’environ 1 milliard d’euros. »

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Les indemnités carburants ciblent ainsi environ 10 millions de Français. Pour y avoir droit, il faut remplir deux critères :

  • Ne pas gagner plus de 1304 euros net par mois. Ce plafond concerne une personne seule. Ainsi, il peut grimper à 3 285 euros net, pour une personne avec deux enfants à charge.
  • Utiliser son véhicule pour se rendre sur son lieu de travail.

Depuis le 16 janvier, et jusqu’au 28 février, les contribuables peuvent aller sur le site des impôts pour demander leurs indemnités carburants. Mais de nombreux Français n’auront pas droit à cette aide. Notamment si vous vivez seul, en gagnant plus de 1304 euros par mois. Ou encore, si vous n’avez pas d’emploi.

Que faire si je ne suis pas éligible à ce nouveau dispositif ?

Si vous ne remplissez pas les conditions d’éligibilité pour toucher les indemnités carburants, tenter de les obtenir est une mauvaise idée. En effet, le formulaire en ligne sur le site des impôts ne tient compte que des informations suivantes :

  • Votre numéro fiscal : il permet à l’administration de connaître votre revenu fiscal de référence, mais aussi la composition de votre foyer.
  • L’attestation sur l’honneur que vous devez joindre à votre demande. Ce document, à lui seul, doit prouver que vous utilisez votre véhicule pour aller travailler.

Or, les plus malhonnêtes ont déjà trouvé la faille. En transmettant de fausses attestations, percevoir des indemnités carburants devient plutôt facile. Néanmoins, il s’agit d’une très mauvaise idée. En effet, dans ce cas, l’administration finira par s’en rendre compte. Il faudra alors rembourser les 100 euros perçus, avec une majoration de 50 euros. Inutile d’en arriver là. En effet, il existe bien d’autres coups de pouce pour les automobilistes.

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Indemnités carburants : pensez aussi au bonus écologique

Si le prix de l’essence vous angoisse, un véhicule électrique peut représenter une très bonne solution. En effet, avec ce genre de voiture, vous n’avez pas à faire le plein. Une borne de rechargement suffira. Et sur le plan environnemental, cela reste un excellent moyen de réduire votre empreinte carbone.

Si vous n’avez pas droit aux indemnités carburants, sachez que le bonus écologique, lui, peut grimper jusqu’à 6 000 ou 7 000 euros selon les cas. Et d’après le Ministère de l’Économie, il peut aussi servir à acheter une camionnette.

 » Le bonus écologique pour l’acquisition d’un véhicule neuf est réservé aux voitures particulières électriques dont le coût d’acquisition est inférieur à 47 000 € et la masse inférieure à 2,4 tonnes, et aux camionnettes électriques. Le montant d’aide peut s’élever jusqu’à 5 000 € pour l’acquisition d’une voiture et 6 000 € pour une camionnette. »

La prime covoiturage, pour les primoconducteurs

Depuis quelques années, Blablacar rencontre un franc succès. En effet, pour des trajets quotidiens ou longues distances, partager sa voiture reste une option idéale. Il permet aux conducteurs de faire des économies, notamment sur le péage ou l’essence. En plus des indemnités carburants, le gouvernement a donc lancé une prime covoiturage.

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Son montant s’élève à 100 euros. Mais elle fait l’objet de plusieurs versements. Ainsi, vous pourrez toucher 25 euros dès le premier trajet, puis les 75 euros restants après 10 trajets effectués en covoiturage. Outre les économies réalisées, cette solution reste aussi plutôt positive sur le plan écologique.

Indemnités carburants : la prime de conversion pour limiter la pollution

Le meilleur moyen de réduire ses dépenses en carburants, c’est encore de passer à un modèle moins gourmand, et donc moins polluant. Le Ministère de l’Économie précise que les conditions d’accès à cette aide ont évolué en 2023 :

 » La prime à la conversion est réservée aux ménages dont le revenu de référence par part est inférieur à 22 983 €. Son montant est renforcé pour les ménages des deux premiers déciles de revenus (RFR/part inférieur à 6 358 €). Et pour les ménages des cinq premiers déciles de revenus et gros rouleurs (revenu fiscal de référence/part inférieur à 14 089 €) pour lesquels la prime peut atteindre jusqu’à 6 000 € pour l’acquisition d’une voiture »

Comme pour les indemnités carburants, il existe un plafond de ressources. En revanche, concernant ce coup de pouce, il reste nettement plus élevé. Il devrait donc s’adresser à plus de monde.

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La mobilité alternative

De plus, le gouvernement a lancé d’autres aides, destinées à faciliter les déplacements des Français. Ainsi, pour ceux qui estiment que l’essence devient trop cher, il est peut-être temps de passer au vélo. En effet, outre les indemnités carburants, les aides destinées à favoriser l’achat d’un vélo ont connu une hausse de leur plafond.

 » Pour accompagner un nombre plus important de Français dans l’achat de vélos, les seuils d’éligibilité seront rehaussés, à partir de cette date. Pour couvrir 50 % des ménages les plus modestes (revenu fiscal de référence par part inférieur à 14 089 €, contre 13 489 € en 2022) et 20 % pour les aides renforcées (revenu fiscal par part inférieur à 6 358 € contre 6 300 € en 2022). »

Enfin, les salariés peuvent aussi compter sur des aides versées par leurs employeurs, afin de financer leurs trajets. À l’image du forfait mobilité ou encore de la prime carburant. D’après l’URSAFF, les conditions d’accès à ce dispositif vont s’élargir.

 » Une prise en charge par l’employeur, sous forme de « prime de transport », des frais de carburant et d’alimentation des véhicules électriques, hybrides rechargeables ou à hydrogène engagés par les salariés pour leurs déplacements. »

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Sources : femmeactuelle.fr

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