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Fauché en pleine gloire, le chanteur demeure, aujourd’hui encore, une personnalité regrettée pour bon nombre de Français. En effet, Daniel Balavoine a perdu la vie à 33 ans, dans un grave accident d’hélicoptère. Le drame eu lieu alors qu’il survolait le Mali. Le public l’a connu comme artiste, mais aussi comme un homme engagé contre la misère et la pauvreté. D’ailleurs, l’interprète de Mon fils, ma bataille n’a jamais hésité à prendre position dans les médias, pour défendre les causes auxquelles il croyait. Ainsi, on a pu le voir faire face à François Mitterrand, ou soutenir les Restos du cœur. Cette envie de changer le monde l’aura animé durant des années. Et son existence a brutalement pris fin, alors même qu’il souhaitait agir pour aider les plus démunis.
Daniel Balavoine, ambassadeur des Paris du cœur
Passionné de sports mécaniques, le chanteur participe deux fois au Paris Dakar, en 1983 et 1985. Mais ces voyages en Afrique le confronte à la misère extrême qui règne sur place. Ce constat le conduit à s’engager davantage. Ainsi, en 1986, il rejoint la course, en ayant une idée derrière la tête.
En s’appuyant sur logistique de l’évènement sportif, Daniel Balavoine prévoit ainsi de livrer des pompes à eau, et de superviser leur installation au Mali. Lui-même, ne participa au Paris-Dakar. Cela dit, il voyage avec le créateur de la compétition, Thierry Sabine.
Malgré toute la bonne volonté de Daniel Balavoine, le projet ne se déroule pas aussi simplement que prévu. Au matin du 14 janvier 1986, l’artiste donne sa dernière interview filmée, dans l’avion qui le mène de Niamey (Niger) jusqu’à Gao (Mali). Ensuite, il va passer de longues à discuter le gouverneur de Gao. Et ce pour que les autorités locales laissent passer sa cargaison de pompes à eau, bloquée depuis plusieurs heures.
Le chanteur rejoint Thierry Sabine
Une fois ce problème logistique réglé, Daniel Balavoine rejoint l’organisateur de Paris-Dakar. Il l’accompagne, car ce dernier doit donner le coup d’envoi d’un match de Football. Et à partir de là, l’inattendu vient bouleverser le planning de la star. En effet, le chanteur devait rejoindre la prochaine étape du Paris-Daka, le bivouac de Gourma-Rharous, par ses propres moyens.
Mais lorsque Thierry Sabine lui propose d’embarquer dans son hélicoptère, Daniel Balavoine accepte volontiers. Il n’a pu faire partie du voyage que grâce au désistement de journalistes, qui devaient normalement faire partie de voyage. Il s’agissait de Patrick Poivre d’Arvor et, notamment, de Yann Arthus-Bertrand. Ils ont donc eu la vie sauve en évitant ce vol.
L’appareil a commencé à voler vers 17 h 15. Pour plus de sécurité, le pilote a préféré rester près du fleuve Niger. Mais à la nuit tombée, les conditions de vol sont devenues très rudes. À tel point que vers 19 h l’hélicoptère a dû s’arrêter en plein désert. En effet, l’appareil n’avait pas les équipements requis pour un vol nocturne. Thierry Sabine a tenté d’obtenir de l’aide, en réclamant qu’un véhicule vienne les chercher. En effet, il ne restait que 20 km entre l’hélicoptère à l’arrêt et le bivouac.
Aussi, contre toute attente, l’appareil s’envole à nouveau quelques minutes plus tard. Avec à son bord, Daniel Balavoine, Thierry Sabine, le pilote et des journalistes de RTL. Tous perdront la vie, quand l’appareil va percuter une colline de désert, en raison des mauvaises conditions de vol. Aujourd’hui encore, personne ne comprend pourquoi ils ont redécollé, malgré le mauvais temps. Certains pensent que le drame a eu lieu en raison de l’impatience de Thierry Sabine. L’organisateur du Paris-Dakar aurait ainsi fait pression sur le pilote pour reprendre la route. Ironie du sort ? Daniel Balavoine, et tous ceux qui l’accompagnaient, ont subi ce tragique accident à seulement 8 km de leur destination.