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Depuis quelque temps, le pouvoir d’achat des Français fait grise mine. En cause ? Une crise de l’énergie, mais aussi une inflation très forte. En conséquences, les prix ont flambé dans de nombreux secteurs. Carburants, énergie ou aliments… Tout coûte plus cher. Dans ces conditions, le gouvernement a décidé d’aider les contribuables, en leur permettant d’alléger un peu leur fiscalité. Comment savoir si vous pourrez profiter de ces avantages ? L’équipe de Foozine vous a préparé un petit point récapitulatif, pour vous aider à payer moins d’impôts.
La revalorisation du barème d’imposition
Voilà un sujet un peu technique, mais qui aura des effets très concrets sur votre fiscalité. En effet, dans notre pays, les contribuables se divisent en tranches d’imposition distinctes. Selon leurs revenus, ils reversent donc une part variable en impôts.
Or, l’administration a décidé de rehausser les plafonds en vigueur dans ce barème, à hauteur de 5,4 %. Cela signifie que si vos ressources n’ont pas augmenté en 2022, vous avez une chance de passer dans la tranche d’imposition inférieure. Et ainsi de payer moins d’impôts. Pour vous aider à y voir plus clair, voici les plafonds applicables en 2023, sur les revenus de l’année précédente :
- Si votre revenu annuel reste inférieur à 10 777 euros (par part fiscale), vous n’aurez rien à payer.
- S’il se situe entre 10 778 et 27 478 euros, vous devrez payer 11 % d’impôts sur vos revenus.
- Si vous avez gagné entre 27 479 et 78 570 euros, votre imposition atteindra 30 %.
- Ensuite, si vous avez touché plus de 78 570 euros, mais moins de 168 994 euros, vous devrez régler 41 % aux impôts.
- Enfin, si vos revenus dépassent 168 995 euros, il faut s’attendre à une imposition de 45 %.
Ainsi, un certain nombre de ménages vont devenir non imposables, ou devront payer d’impôts, après cette évolution.
Modes de garde : les crédits d’impôts en hausse de 50 %
Si vous avez des enfants, et que vous travaillez, sachez que vous pouvez réduire votre fiscalité. Comment ? En obtenant un remboursement des frais engagés pour faire garder vos enfants. Le montant des crédits d’impôts versés dans le cadre d’élève à 50 % des dépenses.
Mais cet avantage reste plafonné :
- Les impôts vous rembourseront dans la limite de 1750 euros (soit 3 500 euros dépensés de votre côté), si vous avez la garde de l’enfance.
- Le plafond baisse à 875 euros maximum par enfant, en cas de garde alternée.
Ces crédits d’impôts peuvent concerner différents modes de garde
- Une assistante maternelle (agréée)
- Établissement d’accueil des enfants de moins de 6 ans : halte-garderie, crèche, garderie scolaire ou centre de loisirs.
À savoir : si vous touchez une aide, type « Complément mode de garde », vous devrez déduire son montant des dépenses déclarées auprès des impôts.
Emploi à domicile et fiscalité
Si vous employez quelqu’un pour garder vos enfants chez vous, vous dépendez d’autres crédits d’impôts. Ils s’adressent aux ménages qui ont des salariés à domicile. Dans ce cas, vous pouvez récupérer 50 % des dépenses engagées. Il existe cependant un plafond, généralement fixé à 12 000 euros par an. Il peut atteindre 15 000 euros en cas de majoration.
Voici les services que vous pouvez déclarer pour payer moins d’impôts :
- Garde d’enfant à domicile
- Soutien scolaire
- Petits travaux de jardinage
- Prestations de petit bricolage
- Assistance aux personnes âgées ou handicapées
- Soins et promenades d’animaux de compagnie, pour les personnes dépendantes
- Prestations d’assistance informatique, internet et relative aux démarches administratives
- Entretien de la maison ou travaux ménagers
Pour obtenir ces réductions d’impôts, n’oubliez de joindre tous les justificatifs nécessaires à votre déclaration. Il peut s’agit documents CESU, PAJEMPLOI ou encore des bulletins de salaires des employés.
Déduisez les dons de vos impôts
Si vous versez de l’argent à des associations ou organismes de charité, vous pouvez réduire votre fiscalité. Cela peut concerner des structures françaises. Même si elles :
« Assurent la fourniture gratuite de repas ou de soins médicaux. Ou favorisent le logement de personnes en difficulté, en France et à l’étranger. »
D’après le site des impôts, vous pouvez déduire 66 % des dons effectués de votre fiscalité. Néanmoins, il ne faut pas dépasser un plafond égal à 20 % des revenus de votre foyer (en dons). Pour déclarer ces dépenses, rendez-vous à la case 7UD de votre déclaration.
Voici quelques associations concernées par ce dispositif :
- Les restos du cœur
- La croix rouge
- Le secours populaire
- Le secours catholique
Un avantage fiscal pour les bailleurs
Si vous avez plusieurs biens, et que vous les mettez en location, il existe des réductions d’impôts. Pour en bénéficier, l’ANAH rappelle qu’il existe plusieurs critères :
- Loger un locataire ayant des revenus inférieurs à des plafonds de ressources fixés par l’État
- Ne pas proposer de passoire thermique (catégorie F ou G) en location.
- Louer le logement comme une résidence principale. Et, non pas en tant que logement saisonnier, de vacances).
- Ne pas louer à un membre de votre famille.
- Proposer un bien meublé, pour une durée de 6 ans minimum.
- Ne pas dépasser les montants maximums de loyers autorisés.
En contrepartie, les propriétaires qui jouent le jeu ont droit à 15, 30 ou 45 de réduction d’impôts. Cet avantage fiscal, gagnant-gagnant, permet ainsi de lutter contre le mal logement des plus modestes.
Impôts : la taxe d’habitation disparaît… presque
Entre 2018 à 2020, les 80 % de foyers les plus modestes ont vu cet impôt disparaître peu à peu. Pour les ménages plus aisés, la suppression a aussi eu lieu de façon progressive, entre 2020 et 2022. Bonne nouvelle : elle ne concernera plus aucune résidence principale en 2023. Et ce, quels que soient les revenus déclarés auprès du service des impôts.
Néanmoins, cette taxe va subsister pour les résidences secondaires. Aussi, si vous possédez plusieurs propriétés, le fait de les laisser vacantes va entraîner le paiement de plus d’impôts. Et ce, notamment si l’habitation se trouve en zone tendue. L’objectif ? Augmenter le nombre de biens mis en location.
D’après Que choisir, les propriétaires doivent aussi s’attendre à une augmentation significative des impôts fonciers et de la taxe logement vacant.
« Les propriétaires immobiliers vont subir une forte hausse de leur taxe foncière en 2023, sous l’effet de la revalorisation de 7,1 % des valeurs locatives qui servent de base à son calcul. Signalons aussi qu’à partir de cette année, le périmètre des zones tendues dans lesquelles peuvent s’appliquer la taxe sur les logements vacants (TLV) et la surtaxe d’habitation sur les résidences secondaires est élargi à davantage de communes. »