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La déconjugalisation de l’AAH, votée à l’unanimité à l’Assemblée Nationale l’été dernier, va enfin entrer en vigueur. Son décret d’application a été publié au Journal officiel le 13 mai dernier. Ce texte prévoit que, dès le 1er octobre prochain, les revenus des conjoints ne seront plus pris en compte dans le calcul du montant de l’AAH. Cette réforme apporte une bonne nouvelle ! Selon un article de Money-Vox publié le lundi 22 mai dernier, la déconjugalisation permettra une revalorisation du montant de l’allocation aux adultes handicapés. Quel sera le montant de cette revalorisation ? Combien de bénéficiaires en profiteront ? Y a-t-il des inconvénients ? Faisons le point dans la suite de cet article.
Qu’est-ce que l’AAH ?
Avant d’aborder la nouveauté concernant l’AAH, détaillant d’abord ce que c’est. Un article du site gouvernemental Service-Public parle justement de cette aide. Cet article a résumé cette prestation comme suite :
« Si vous êtes en situation de handicap, l’allocation aux adultes handicapés (AAH) peut vous garantir un revenu minimal. Le montant de l’AAH dépend de votre situation familiale, professionnelle et de vos ressources. »
Pour faire court, l’AAH comme son nom l’indique est une prestation sociale destinée à soutenir financièrement les adultes en situation de handicap ou atteintes d’une maladie chronique. L’article a évoqué aussi que comme pour la plupart des aides financières versées en France, cette prestation est conditionnée par la ressource du bénéficiaire.
Le montant de ce plafond de ressource dépend du nombre d’enfants à la charge de la personne handicapée et de sa situation conjugale (vivre seul ou en couple). À titre d’illustration le revenu d’un adulte handicapé vivant en couple et avec un enfant à la charge ne doit pas dépasser le 26 926 euros.
Bien évidemment, vu que cette prestation est déconjugalisée, peu importe le revenu du conjoint, le plafond reste le même.
La déconjugalistion de l’AAH : les conséquences
Comme mentionné précédemment, la déconjugalisation est une nouveauté de l’AAH pour cette année. Mais avant d’aborder ses conséquences, voyons d’abord ce que cela signifie. L’article du site gouvernemental Service-Public précité y a expliqué ce qu’on entend par déconjugalistion l’AAH.
« Le décret n° 2022-1694 supprime, à compter du 1er octobre 2023, la prise en compte des revenus du conjoint pour le calcul de l’AAH et les abattements applicables sur les revenus du conjoint s’il réduit ou cesse son activité ». Peut-on lire dans ledit article.
Cela voudrait dire que les revenus de la personne mariée ou pacsée aux bénéficiaires de l’AAH ne seront plus pris en compte pour calculer le montant de la prestation. Est-ce une bonne ou une mauvaise nouvelle ?
AAH : une revalorisation de 350 euros
Selon un article du site informations.handicap.fr, les personnes qui bénéficieront le plus de la déconjugalisation de l’AAH sont les handicapées qui n’ont pas de ressources personnelles ou très peu. Et dont le conjoint gagne davantage que le SMIC pour un couple sans enfant. Avec cette réforme, ces personnes toucheront leur AAH à taux plein.
D’après l’article de Money-Vox cité précédemment, des dizaines de milliers de bénéficiaires seront gagnants. Que gagnent-ils exactement ? Toujours selon cet article, les gagnants de la déconjugalisation de l’AAH verront leur allocation augmentée de 350 euros en moyenne. Une somme non négligeable en ces temps de forte inflation.
« Mais qui ne fera pas que des heureux ! »
Toujours d’après l’article du site informations.handicap.fr,
« la déconjugalisation de l’AAH, une victoire… Mais qui ne fera pas que des heureux ! »
En effet, il y a aussi des perdants. Pour les adultes handicapés qui gagnent davantage que leur conjoint ou dont le conjoint touche des revenus très faibles, la déconjugalisation est un désavantage.
Le même article du site informations.handicap.fr. a donné un exemple précis :
« Une personne handicapée nouvellement bénéficiaire de l’AAH ayant un revenu d’activité brut égal à 0,6 SMIC et dont le conjoint a un revenu nul verra son allocation baisser de 288 euros (chiffres donnés par la Direction générale de la cohésion sociale en octobre 2022) ».
Cela peut avoir des impacts très graves pour les foyers les plus précaires, surtout s’ils ont des enfants à charge. Bien sûr, il y a aussi des foyers pour lesquels cette réforme de l’AAH ne change rien.
