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Selon les chiffres publiés par l’INSEE (Institut national de la statistique et des études économiques), l’inflation en avril était de 5,9 % sur un an. Concernant les causes de cette inflation, la situation conflictuelle en Europe n’a fait que mettre le feu aux poudres. En effet, avec ou sans crise énergétique causée par ce conflit, l’économie française est déficitaire. Cette forte hausse des prix à la consommation a entraîné de nombreux changements. L’État a mis en place plusieurs réformes, notamment celle des retraites, pour tenter de combler le manque. Les comportements des particuliers ont également évolué. Dans cet article, nous aborderons les changements concernant les crédits à la consommation.
L’inflation : un phénomène qui a tout bouleversé
La situation conflictuelle en Europe est souvent considérée comme la cause principale de l’inflation actuelle. Cependant, ce n’est pas la seule raison. Bien que l’on s’attende à ce que le taux d’inflation diminue après l’hiver, ce n’est pas le cas. Pourquoi ?
Parce que plusieurs facteurs ont contribué à faire augmenter les prix de la consommation en France. Parmi eux, on peut citer les événements suivants :
- La pénurie d’emballages et de papiers due à la forte consommation pendant la pandémie de Covid-19,
- La dévaluation de l’euro,
- L’augmentation des prix du pétrole,
- La canicule de l’été dernier qui a détruit une grande partie de l’agriculture.
Tous ces phénomènes ont contribué à maintenir l’inflation autour de 6 %. Comment y faire face ?
L’État ne reste pas les bras croisés et continue de proposer des aides et des réformes. Du côté des ménages, les comportements ont changé. Il faut tout faire pour minimiser les dépenses et augmenter le pouvoir d’achat. Ce changement se reflète également dans les habitudes de demande de crédit à la consommation.
Crédit conso : une ressource indispensable
Le coût des dépenses augmente alors que les revenus restent les mêmes. De nombreux ménages ont du mal à boucler leurs fins de mois avec leur salaire. Certains cherchent un travail supplémentaire, tandis que d’autres n’ont d’autre choix que de recourir aux crédits à la consommation.
Selon Maël Bernier, porte-parole de Meilleurtaux, les crédits à la consommation apportent une réponse aux besoins de financement ou de trésorerie immédiats des ménages. En plus des besoins immédiats, les crédits sont également devenus indispensables pour l’achat de voitures ou pour des projets de construction.
« Le coût de la vie est plus élevé, l’achat d’une nouvelle voiture ou le fait d’entreprendre des travaux est moins évident. Le prix des voitures neuves a explosé, tout comme le prix des travaux, en partie à cause de l’inflation sur les matières premières. Pour faire face, le crédit à la consommation reste une source de financement non négligeable », explique Maël Bernier
Ces constats ont fait évidemment grimper le nombre de demandes de crédit à la consommation. Toutefois, les montants de près sont en baisse.
Crédit conso : un fort nombre mais à moins d’euros
Pour rappel, selon les données de Meilleurtaux, les demandes de crédits à la consommation ont atteint 285 000 en 2020 et 360 000 en 2022. Cependant, la valeur des crédits empruntés a considérablement diminué. Selon les chiffres publiés par Meilleurtaux et relayés dans un article de MoneyVox publié le 23 mai dernier, voici une comparaison des trois dernières années.
Crédit conso : 2020 vs 2021
Selon l’INSEE, en juin 2020, l’inflation était de +0,1 % sur un an et en juin 2021, elle était de +1,5 % sur un an. En ce qui concerne le crédit à la consommation, le montant moyen du prêt est passé de 10 919 euros en 2020 à 9 578 euros en 2021.
Crédits à la consommation : 2021 vs 2022
Toujours selon les statistiques officielles de l’INSEE, en juin 2022, le taux d’inflation était de +5,8 % sur un an. En comparant les données sur les emprunts entre 2021 et 2022, on constate que la valeur moyenne du prêt a encore diminué pour atteindre 8 496 euros en 2022.
En conclusion, plus le niveau d’inflation augmente, plus le nombre de prêts augmente. Cependant, le montant des crédits empruntés diminue. Cela est le nouveau paradigme des Français face à l’inflation.