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Pour faire une arnaque, les escrocs ont plus d’un tour dans leur sac. Après avoir usurpé l’identité d’un conseiller bancaire, les arnaqueurs se font désormais passer pour un tueur à gages. Des tueurs qui ne tuent pas leur cible, mais qui leur extorquent de l’argent. Et tout commence par un simple mail. Le 11 juillet dernier, le gouvernement a alerté sur cette nouvelle menace qui sévit en France. Cela fait l’objet d’un communiqué publié à cette date sur le site gouvernemental cybermalveillance.gouv. Comment reconnaître cette arnaque ? Comment s’en prémunir ? On répond à toutes ces interrogations dans la suite de cet article.
Arnaque : « Un client m’a demandé de vous tuer »
Pour ne pas tomber dans le piège de l’arnaque au tueur à gages, il faut d’abord savoir comment elle fonctionne. Comme dans la plupart des escroqueries, l’auteur joue sur la faiblesse de ses victimes. Si l’arnaque à la remise SNCF vise l’envie de voyager à petit prix, celle-ci touche à la survie.
En effet, pour extorquer de l’argent à leurs proies potentielles, les arnaqueurs se font passer pour des assassins. Au lieu de remplir leur contrat, le faux tueur à gages leur envoie un mail pour les avertir. Des centaines de ces mails sont signalés sur le site du gouvernement dédié à la cybermalveillance. Voici les caractéristiques de ces messages.
D’abord, l’arnaqueur se fait appeler « l’ange de la mort » ou « Krill ». Il affirme ensuite avoir été engagé par un client pour vous éliminer.
« Un client m’a demandé de vous tuer », peut-on lire sur une des captures d’écran de ce mail frauduleux publié par le site cybermalveillance.gouv.
Il poursuit en disant que moyennant une forte somme d’argent, il va renoncer à sa mission. Mieux encore, il promet de dévoiler le nom du commanditaire. Pour faire pression et pour vous effrayer, les arnaqueurs prétendent connaître des détails sur votre vie, vos déplacements, etc.
Un article de Midi-Libre publié le 13 juillet dernier, a souligné que ce genre de mail est de plus en plus fréquent.
« Depuis le mois de mai, plusieurs vagues de mails réclamant une grosse somme d’argent en échange de la vie sauve ont été repérées par de nombreux internautes. »
Que faire si vous avez reçu ce mail frauduleux ?
Le gouvernement a publié un communiqué pour expliquer comment réagir face à l’arnaque au tueur à gages. Il a donné 5 conseils à suivre si vous recevez ce mail.
1. Gardez votre sang-froid !
Comme on l’a dit, vous n’êtes pas le seul à avoir reçu ce genre de mails. C’est un signe que c’est une arnaque et que votre vie n’est pas en danger. Dans ce cas, pas de panique, sinon vous risquez de faire des bêtises ou de faire un malaise.
2. Ne répondez pas !
Répondre à un tel message ne fera que montrer aux cybercriminels que vous êtes inquiet. Et cela va les inciter à vous harceler.
3. Ne payez pas !
Il ne faut surtout pas payer. Comme c’est une arnaque, vous ne craignez rien.
« Aucune mise à exécution des menaces proférées n’a été démontrée jusqu’alors », rappelle le gouvernement dans son communiqué.
En plus, payer ces cybercriminels ne fera qu’enrichir leur réseau de malfaiteurs.
4. Signaler le message frauduleux
Pas seulement le message de ce fameux « ange de la mort », mais tous les messages douteux doit être signalé. Signalez-les comme spam pour que votre boîte mail les filtre la prochaine fois.
5. Signalez la tentative d’extorsion
Ce message n’est pas une simple blague, c’est une tentative d’extorsion. Par conséquent, il faut prévenir les autorités compétentes. Pour cela, vous n’avez pas besoin de vous déplacer. Il existe une plateforme en ligne du ministère de l’Intérieur pour cela : Internet-signalement.gouv.fr.
Que faire si vous avez déjà payé ?
Il se peut que cette alerte soit arrivée trop tard. Il se peut que face à la menace de l’arnaque au tueur à gages, vous les ayez déjà payés. Si c’est le cas, voici ce que vous devez faire.
D’abord, conservez toutes les traces d’échange et les preuves du paiement. Ensuite, apporter ces preuves à une autorité compétente (commissariat de police ou brigade de gendarmerie) pour porter plainte. Enfin, contactez votre banque pour annuler ou bloquer la transaction que vous avez faite.
Si vous avez besoin d’aide pour effectuer ces démarches, contactez la plateforme Info Escroqueries du ministère de l’Intérieur au 0 805 805 817.