Afficher Masquer le sommaire
Cette année encore, les Français ont stocké des sommes importantes sur leur compte courant. Une mauvaise habitude qu’il faut à tout prix changer, car à la fin, c’est le client qui en sort perdant.
Les limites du compte courant
Conserver son argent sur son compte courant ne rapporte rien. Malgré cela, de nombreux Français continuent d’y accumuler des sommes importantes.
En octobre dernier, plus de 528 milliards d’euros étaient, en effet, placés sur l’ensemble des comptes courants. Ce qui fait en moyenne 17 600 euros par ménage ou 9 430 euros par individu.
Si stocker de l’argent dans ces comptes prévient des risques, en cette période d’inflation, ce n’est pas forcément la chose à faire.
Déposer sur compte courant est, en effet, plus pénalisant depuis que l’inflation sévit la France. À cause de la flambée des prix, renoncer aux 0,5 % du Livret A est devenu synonyme de grosses pertes.
La raison est qu’en une année, les prix à la consommation ont flambé de 6,2%. Ceux qui ont déposé de l’argent sur compte courant pendant cette période ont donc perdu l’équivalent de ce taux.
L’explication est simple. Un panier de produit qui coûtait 1000 euros avant l’inflation coûte aujourd’hui 1062 euros. Or, vos 1000 euros qui étaient sur un compte courant n’ont pas bougé et sont restés 1000 euros. En l’espace de 12 mois, vous avez donc perdu 62 euros de pouvoir d’achat.
Notons qu’il y a 24 mois, stocker son argent dans un compte courant n’était pas aussi pénalisant. Ce n’est qu’après que les prix ont commencé à fortement augmenter que tout est parti en vrille.
La raison, d’après les spécialistes, est le niveau d’inflation actuel qui est très critique. En effet, ce niveau est un record qui n’a été atteint qu’en de rares occasions ces dernières décennies.
L’alternative au compte courant
Si le compte courant est si utilisé par les Français, c’est à cause de son atout principal : sa grande disponibilité. En effet, grâce au compte, on peut avoir son argent à portée de main. Et faire des retraits sans passer par des démarches sans fin.
De plus, l’argent qui y est déposé est sécurisé, et soumis à une garantie de dépôt jusqu’à 100 000 euros.
Pour autant, le compte courant n’a pas que des avantages. Même si nombreux vantent sa sécurité, il possède aussi quelques failles. Les fraudes sont par exemple des menaces bien réelles pour ces comptes. Elles peuvent, si élaborées ingénieusement, vous faire perdre la somme que vous avez stockée.
Outre sa vulnérabilité, le compte courant est aussi peu rentable. Pourquoi ? Parce que le montant qui y est conservé n’évolue pas. Ce qui, en cas d’inflation, fait perdre énormément en pouvoir d’achat.
Ainsi, en cette période de crise, il est préférable de se tourner vers d’autres solutions. Notamment, vers les livrets réglementés. Ces livrets permettent de fructifier son épargne en plus de disposer des mêmes avantages que le compte courant.
Notons qu’en cette année 2022 la rémunération des livrets réglementés s’est nettement améliorée. Aujourd’hui, le livret A et le LDDS enregistrent un taux d’intérêt de 2 %. Quant au LEP, son taux est de 4,6 %.
Quelques conseils
Vous l’aurez compris, en cette période d’inflation, il vaut mieux ne pas recourir au compte courant. Choisissez plutôt les livrets réglementés et profitez de leurs avantages.
Comme expliqué par les experts, il ne faut pas stocker plus « d’un mois de salaire » dans un compte courant. Sinon, on perd en pouvoir d’achat et c’est très pénalisant lorsque la somme qui est stockée est assez conséquente.
« Dans une période d’inflation, avoir beaucoup d’argent sur son compte courant, signifie qu’on a moins de pouvoir d’achat », a affirmé Maxime Chipoy, président de MoneyVox lors d’une interview accordée à TF1info.
Tout cela pour dire que le compte courant ne devrait servir que pour les dépenses quotidiennes. Il ne faut pas y stocker des sommes trop importantes, car cela pourrait vous pénaliser.
Ce que vous devez faire, c’est placer les montants importants sur un livret A. Ainsi, vous continuerez d’avoir les mêmes avantages, sans perdre en pouvoir d’achat.