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Lancé en 2020, MaPrimeRénov’ fonctionne comme une aide à destination des ménages. Elle doit aussi encourager les propriétaires à réaliser des rénovations dans leurs biens immobiliers. L’objectif ? Mener des travaux permettant d’avoir un bâtiment moins énergivore. Mais récemment, un rapport rendu par France Stratégie et par l’Inspection Générale des Finances, pointe plusieurs problèmes. Ainsi, MaPrimeRénov’ pourrait connaître plusieurs évolutions dans les mois qui viennent. En cause ? Son efficacité, insuffisante d’après les deux organismes d’État.
Plusieurs bémols pour MaPrimeRénov’
Dans le rapport consacré au plan « France Relance », France Stratégie et l’inspection générale des Finances ont fait part de leurs constats. Or, selon ces deux institutions, le dispositif manque de cohérence. En effet, il permet d’obtenir une aide pour des rénovations limitées. Et les ménages ne lancent que rarement dans des travaux complets pour la mise aux normes d’un logement.
Dans ce dernier rapport, on explique, entre autres, que les bénéficiaires MaPrimeRénov’ font surtout des mono-gestes. Par exemple, ils vont se contenter d’installer une pompe à chaleur, sans forcément opter pour une isolation dans le même temps.
« Un système de chauffage ne peut être performant sans isolation adéquate, qui est un prérequis dans un parcours cohérent et optimisé. »
Or, seuls 0,3 % des dossiers MaPrimeRénov’ concerne des travaux de rénovation globale. Et, pourtant, en France, il existe plus de 5 millions de passoires thermiques. Ce qui signifie que de nombreux logements s’avèrent trop gourmandes en énergie. Une situation qui ne peut plus durer à notre époque, où les factures du gaz et de l’électricité explosent.
Les pouvoirs publics tiennent compte de ces critiques
Après les difficultés soulevées dans ce dernier rapport, MaPrimeRénov’ devrait donc connaître plusieurs changements en 2023. L’objectif ? Favoriser des évolutions optimales dans les habitations concernées. Il s’agit donc de rendre le dispositif plus efficace, et d’impulser un vrai changement. En effet, la vente d’un bien habitable implique désormais un diagnostic de performance énergétique.
Pour pouvoir mettre un logement en vente ou en location, il faut dorénavant pouvoir prouver qu’il ne consomme pas trop d’énergie. Ainsi, Maprimerénov’ semble tout indiquer pour aider les propriétaires. Mais les incitations qu’elle propose devrait connaître une hausse. L’objectif ? Convaincre plus de personnes d’entamer des travaux ambitieux. Dès le 1er février 2023, les forfaits « rénovation globale » passeront donc à 10 000 euros, ou 5 000 euros pour les personnes aisées.
Pour les plus modestes, MaPrimeRénov’ Sérénité devrait aussi changer. Pour rappel, cette aide, accessible sous conditions de ressources, finance jusqu’à 35 % du montant des travaux. Elle pourra à présent atteindre 35 000 euros. Ou 25 000 euros dans le cas d’un logement en copropriété.
Dans un contexte d’inflation et de crise de l’énergie, les travaux de rénovations deviennent urgents. En effet, la France doit aussi faire face à des difficultés sur le plan du marché locatif. Ce dernier se réduit de plus en plus. En cause ? Trop peu de logements vacants disponibles en location. Or cette situation débouche sur un problème de mal logement. L’agence nationale de l’habitat (ANAH), espère donc avoir un impact plus important à l’avenir. Espérons que les incitations proposées par MaPrimeRénov’ pourront permettre aux Français de faire des travaux judicieux.