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« La Boum », film sorti le 17 décembre 1980, est un héritage formidable du cinéma français. Ce long-métrage raconte les aventures de Vic Beretton, une adolescente pleine de vie, interprétée par Sophie Marceau. Plus de 42 années plus tard, le long-métrage fait encore parler de lui. Ce vendredi 20 janvier, « La Boum éternelle », un documentaire diffusé sur France 5 révèle des confidences inédites au sujet de ce film culte. Des secrets surprenants enfin révélés au public racontent, entre autres le casting très disputé du rôle principal. Une autre candidate a bien failli l’avoir à la place de Sophie Marceau. Les détails.
Le rôle de Vic était très convoité
« La boum » fait partie des films à succès des années 1980 dont on parle encore. La candeur de la jeune Sophie Marceau, alors âgée de 13 ans y a beaucoup contribué.
Le réalisateur Claude Pinoteau et la scénariste Danièle Thompson avaient pourtant du mal à trouver leur Vic. Dans le fameux documentaire du 20 janvier consacré au film, la scénariste a avoué :
« On trouvait des gamins formidables, ils sont dans le film, des filles, des garçons, qu’on trouvait vraiment intéressant… et puis Vic, on ne la trouvait pas. Pratiquement tous les soirs, Claude arrivait chez moi, il m’apportait, c’était de grosses cassettes de l’époque, des énormes cassettes et on visionnait ensemble tout ce qui avait été fait dans la journée ».
Le casting pour ce rôle a rassemblé des adolescentes anonymes et d’autres jeunes devenues célèbres un peu plus tard. À 17 ans, Emmanuelle Béart, a passé les auditions de Claude Pinoteau et sa directrice de casting, Françoise Menidrey. Mais jugée trop mature pour le rôle, elle est recalée, tout comme Cristiana Reali et Mathilda May, âgées de 15 ans.
Sandrine Bonnaire qui n’avait que 13 ans, n’a pas obtenu le rôle principal. Elle a tout de même obtenu un rôle de figurante.
Les jeunes filles qui venaient à l’audition n’avaient pas la petite étincelle qu’ils recherchaient pour le rôle de Vic. Ils ont commencé à désespérer lorsque Françoise Menidrey eut l’idée de chercher dans une agence de mannequins.
Lorsque son regard a croisé celui de Sophie Marceau à 13 ans, c’était une évidence. Mais il fallait encore qu’elle passe les auditions.
Pourquoi Sophie Marceau a failli ne pas jouer dans La boum ?
La production du film a eu un véritable coup de foudre pour le charme de Sophie Marceau, connue à l’époque sous le nom de Sophie Maupu. Mais celle-ci a pourtant failli ne jamais passer les auditions.
Comme l’a rapporté Télé-Loisirs, Sophie Marceau était sur le point de rebrousser chemin, sans passer les auditions dans les locaux de Gaumont. En effet, elle a perdu confiance devant toutes les filles, bien plus expérimentées qu’elle.
La concurrence était rude. Mais à un moment, elle s’est dite que tout pouvait arriver. Malgré ses doutes et ses craintes, elle a tenté sa chance.
« Avec papa, on a même failli partir par paresse d’attendre. En fin de compte, je lui ai dit : ‘On va rester, si ça se trouve, on n’y perd rien’ », dit-elle sur le plateau de Ciné Regards, en 1981, sur France 3.
L’ancienne compagne d’Andrzej Zulawski a failli donner sa chance aux autres filles présentes ce jour-là. L’interprète de Vic doit sûrement être soulagée d’avoir pris la bonne décision, à l’époque.
Le « potentiel d’émotions tout à fait étonnant » de Sophie Marceau dans La Boum
Au moment des auditions, Sophie Marceau a joué la scène qui parle des peines de cœur de Vic Beretton à son papa.
« Et tout d’un coup, elle m’a eu. J’avais les larmes aux yeux, derrière la caméra, en donnant la réplique. Elle avait un potentiel d’émotions tout à fait étonnant, » se rappelle Claude Pinoteau.
Selon le réalisateur, la jeune fille:
« Avait un côté très digne, très réservé. Elle ne cherchait pas à faire du charme comme les autres petites filles ».
Sa prestation s’est clairement démarquée des autres candidates. Claude Pinoteau n’a pas pu rêver mieux.
Ce film marquera toujours la carrière de Sophie Marceau.
Elle a « souffert au départ de cette notoriété, » a-t-elle avoué dans les colonnes du Parisien.
« J’étais une gamine et je n’étais pas prête pour tout ça, » a-t-elle déclaré.
Mais le fait d’avoir gagné le César du meilleur espoir féminin et inspiré de nombreuses personnes dans son rôle, est quelque chose qu’elle ne changera jamais.
« Je ne peux pas dire que j’en ai assez, parce que, dans les yeux des gens, je vois un sourire. Il révèle tout ce que ce film évoque pour eux : leur jeunesse, leur adolescence, une époque. »