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En France, quelques chanteurs ont su marquer de leur empreinte l’industrie musicale. Parmi ces derniers figure notamment Serge Lama. Doté d’une belle et puissante voix grave, l’homme est à la fois auteur et interprète. Dans son répertoire figure notamment des tubes tels que « Je suis malade », « Les P’tites Femmes De Pigalle », etc. Aujourd’hui âgé de 80 ans, il n’est certes plus tout jeune mais n’a rien perdu de son charisme. Hélas, force est de constater que le Bordelais n’a plus trop les capacités physiques de performer devant son public. D’ailleurs, ses paroles lors de son passage Victoires de la Musique sonnaient comme des adieux. On fait le point.
Serge Lama : un prix d’honneur aux Victoires de la musique
Vendredi 10 février 2023, la Seine musicale était en feu. La raison ? De nombreux artistes s’y sont donné rendez-vous à l’occasion de la 38ème édition des prestigieuses « Victoires de la musique ». Diffusée en direct sur France 2 et présentée par la ravissante Laury Thilleman, la cérémonie a réuni en moyenne 2,3 millions de téléspectateurs devant leurs écrans.
Elle a notamment été marquée par le sacre du rappeur Orelsan qui s’est imposé dans chacune des 3 catégories où il était nominé. Parmi les gagnants de la soirée figure aussi le trio belge composé de Stromae, Angèle et Pierre De Maere. Ce dernier, tout juste âgé de 21 ans, a remporté le prix tant convoité de la Révélation Masculine de l’année.
De quoi lui rendre particulièrement fier et rêver d’une longue carrière à la Serge Lama qui, d’ailleurs, était à l’honneur. En effet, l’interprète des « Ballons rouges » est monté sur scène afin de recevoir un prix d’honneur pour l’ensemble de sa carrière. Il succède ainsi à Jane Birkin, Maxime Le Forestier ou encore Jacques Dutronc qui ont chacun déjà reçu cette prestigieuse récompense.
« C’est peut-être la dernière fois… »
Notons que la venue de Serge Lama durant la cérémonie a fortement surpris ses fans. Pour cause, ils ne pensaient pas que leur idole allait monter sur scène. Non seulement le chanteur y était, mais il a également livré un discours très émouvant face au public et le parterre de stars.
« C’est peut-être la dernière fois que je vois un public m’acclamer », a-t-il déclaré en premier lieu.
Ensuite, le père de famille a ajouté :
« Mon corps ne peut plus suivre. Je ne veux pas chanter assis, je refuse cette éventualité. »
Pour information, quelques jours avant son sacre lors des Victoires de la musique, dans les colonnes du JDD, il se disait :
« Très abimé physiquement ».
Néanmoins, il affirme avoir eu une belle vie et faire le métier qu’il voulait depuis ses 11 ans. Durant son discours, Serge Lama s’est également remémoré certains des moments les plus marquants de sa carrière vieille de près de 60 ans. Il s’est notamment souvenu de son concert à l’Olympia, en 1973. Il raconte :
« Quand j’ai eu mon nom écrit sur le fronton, j’ai fait huit ou dix fois le tour du pâté de maison pour être sûr que c’était vrai. »
Serge Lama : le drame de sa vie
Bien évidemment, l’interprète d’ « aventures en aventures » n’a pas manqué de remercier son public.
« Je t’aime à la folie, je t’aime à la folie », leur a-t-il clamé.
Il va sans dire que les mots du chanteur ont fortement touché grand monde. Pour cause, comme nous l’avons dit précédemment, ils sonnaient comme un adieu. En tout cas, il ne regrette rien.
Notons que le petit garçon au ballon rouge n’a pas toujours eu la vie facile. À 22 ans, il a notamment vécu le drame de sa vie. C’était le 12 août 1965. Roulant dans une voiture en direction du Sud de la France pour assurer la première partie de Marcel Amont, il a été victime d’un grave accident.
Sa voiture a, en effet, percuté 8 platanes, tuant sur le coup sa fiancée de l’époque, la pianiste Liliane Benelli. Notons que cet accident a également coûté la vie à son régisseur qui conduisait la voiture. Ce dernier était Jean-Claude Ghrenassia, le frère d’Enrico Macias.
Après cet accident, il a été plongé dans le coma et gardera une lourde séquelle sur sa jambe gauche. Il admet :
« Je marche sur une seule jambe depuis 55 ans. Je n’ai qu’une jambe, c’est la jambe droite. Donc elle prend tout (…) Je suis un peu de traviole ! »
Selon ses dires, la souffrance ne l’a jamais quitté. Pire encore, aujourd’hui il a beaucoup empiré. Néanmoins, il pouvait chanter, ce qui le rendait heureux.
