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Après son hospitalisation et une longue convalescence, Michel Drucker s’est adonné à quelques confessions au Figaro TV Magazine. Il a notamment été question de son état de santé et de son avenir en tant qu’animateur. Apparemment, cette rentrée ne ressemblera à aucune autre.
« Je ne connais pas ce mot »
Michel Drucker a indéniablement mené une carrière exceptionnelle sur le petit écran. À bientôt 81 ans, le célèbre animateur pourrait simplement décider de s’arrêter là. Il pourrait partir et se dire « Je dirai malgré tout que cette aventure fut belle ». Mais si on se réfère à ses dires, les « meilleurs souvenirs sont ceux à venir ».
Michel Drucker n’est pas allé par quatre chemins en évoquant la suite de son aventure à la télévision. Bien que récemment opéré du cœur, l’octogénaire compte bel et bien continuer à être présent sur les plateaux. La retraite ? Apparemment, ce mot ne fait pas partie du vocabulaire de celui que l’on a surnommé « Terminator » à l’hôpital européen Georges-Pompidou.
« Je ne connais pas ce mot. Quand mon chirurgien, Paul Achouh, m’a conseillé de lever le pied, je lui ai répondu : ’Vous rigolez ?’ Si on a la chance d’avoir une passion comme métier, il ne faut jamais s’arrêter. »
Et lorsque nos confrères du Figaro l’interroge s’il sera encore là dans vingt ans, le mari de Dany Saval répond :
« Pourquoi pas ? Avoir 80 ans aujourd’hui, ce n’est pas vieux (…) En ce qui me concerne, le public est toujours là, les anciens, mais aussi les jeunes. Et surtout, après ce qui m’est arrivé, je considère que chaque jour qui passe est du bonus ! »
Et pourtant, il fut un temps où Michel Drucker était noyé dans l’angoisse concernant sa carrière.
Michel Drucker, une angoisse durant son hospitalisation
Rien n’est acquis. Michel Drucker ne le sait que trop bien. À la fin des années 1980, Philippe Guilhaume, alors président d’Antenne 2, lui annonçait le clap de fin le concernant. Ce dernier lui aurait dit :
« Vous êtes un homme du passé, l’avenir ne passera pas par vous. »
Dans ses souvenirs, l’homme lui aurait proposé de continuer pendant quelques mois, le temps pour lui de former un jeune. En entendant ces mots, Drucker est devenu « blanc comme un linge ». C’est notamment en repensant à cette scène, au moment de son hospitalisation, que la peur se serait emparée de l’animateur.
« J’ai vécu cette angoisse, dit-il. La gouvernance de France Télévisions, qui ne m’a jamais lâché, m’a demandé d’arrêter d’être paranoïaque. Il n’était pas question de mettre quelqu’un à ma place. »
Michel Drucker est bien conscient qu’avec une chaîne privée, il se serait déjà retrouvé dehors. Heureusement, cette peur ne s’est jamais concrétisée.
59 saison à son actif
Cette longévité de sa carrière était loin d’être un pari gagné d’avance pour Michel Drucker lorsqu’on revient à ses débuts. Il venait à peine de succéder à Jacques Martin alors qu’en même temps, l’émission Vivement dimanche n’a jamais cessé d’évoluer. Heureusement, il a su tout gérer avec brio.
« Je dois me pincer pour le croire, commence-t-il. Ma chance est peut-être d’avoir été démodé très tôt. « Ce qui compte, c’est de durer », me disait Charles Aznavour. Il avait raison. J’ai joué la carte du marathonien plutôt que celle du sprinter. »
Et d’ajouter :
« L’émission n’a jamais cessé d’évoluer et, aujourd’hui, elle est diffusée sur France 3, la chaîne des régions (…) Ce sera le « Vivement dimanche » d’hier, d’aujourd’hui et de demain. »
